Changer le monde commence par se changer soi-même.[Roger Mondolini]

Le couperet tombe, en ce qui me concerne je n’aurai pas droit au prêt vert pour remplacer ma vieille chaudière à mazout, par une chaudière à pellets. J’ai pourtant ouvert un dossier dans mon agence bancaire, celle où je suis « bon » client connu et reconnu depuis longtemps.

Fin septembre, une première interlocutrice m’accorde après l’accord du directeur d’agence (Mr Vanderlinden ? J’ai confiance ! )un taux de 2,90 pour les 8000 euros de ma chaudière et plus si je le désire (reprise d’encours sur le prêt hypothécaire ).

C’est le début, pendant quinze jours rien ne se passe. Je relance mon interlocutrice, qui……en fait à quitter l’agence en aménagement, changer dans la banque d’un monde qui change, je peux le comprendre. Et pour mon dossier ? Ben, pas de trace, pas archivé, pas encodé dans l’ordinateur central. Deuxième intermédiaire, re-rendez-vous…ah le jour J, j’ai droit à un troisième traitement de faveur.

Recommençons donc tout à zéro, les argumentations, le taux, la durée et tutti quanti. Nous sommes mi-novembre, quand par hasard me dit-il, mon interlocuteur me sonne pour me dire qu’il y a un problème dans le dossier….je suis fiché à la Banque Nationale des crédits pour un montant de 390 euros depuis 2008 !?

Stupeur et début de réflexions…de quel prêt s’agit-il ? Aucuns, un crédit à la surconsommation ? C’est possible avec deux grands ados à la maison, les besoins high-tech en communication sont tentants. Recherche faite, c’est un achat impulsif d’une Maman en lutte pour sa survie à l’époque, ayant eu la faiblesse au détour d’une chimio un peu trop hard, de vouloir laisser une trace matérielle à une de ses filles…au cas où, et puis oubli ou pas assumé. C’est notre faute, notre très grande faute.

Deux mois, trois interlocuteurs, pour se voir en tant qu’Ecolo affiché sur l’entité en plus, refuser un prêt vert pour 390 euros, alors que la valeur potentielle de crédit sur mon bien est de 98000 euros ! C’est le retour sur solidarité que « ma » banque m’offre après avoir été sauvée par mes 390 euros de contributions, au moins, d’argent public que l’Etat fédéral a dû par milliards leur injecter pour survivre !

De plus aujourd’hui, ce même Etat décide de ne pas renouveler les déductions pour ce genre de travaux, alors que j’étais dans la course bien à temps ! J’enrage !

J’ai bien un compte épargne à la Banque Triodos, qui me fournira probablement ce prêt, alors que nous avons dans l’intervalle un accord avec la banque de la City qui nous a fiché. Nous, fiché ! Un comble pour un organisme à l’origine de pertes colossales, elle !

Mais comme nous n’arrivons plus que péniblement à épargner, cela ne pèse pas lourd dans les décisions des bailleurs.  Il parait que déjà 10% du marché des prêts personnels se font hors secteur bancaire, sous forme par exemple de « prêt communautaire ». Pour une banque classique, pas de quoi s’inquiéter ?

Ben, non dis mon banquier, tous les clients Dexia sont venus chez nous !

Nouveaux dirigeants de Dexia qui me liraient, j’ai une petite idée pour récupérer assez vite une clientèle peu fortunée, mais très nombreuse.

En 2012, lancez un prêt vert à un taux imbattable, demain je passe chez vous « ma » banque…puisque d’Etat, vous m’appartenez un peu maintenant, peut-être pour au moins 390 euros ?